L’arthrose est la maladie articulaire la plus répandue en France. Elle se caractérise par une destruction du cartilage qui tapisse les extrémités osseuses d’une articulation. La fréquence de cette maladie varie en fonction de la localisation : colonne vertébrale, doigts, genoux, hanche. Ses symptômes sont des douleurs et des raidissements des articulations touchées.

 
L'arthrose est une maladie résultant de facteurs héréditaires et de facteurs liés au mode de vie.

Facteurs de risque

La destruction du cartilage est un processus pathologique lié à :

  • l’âge : l’arthrose concerne 3 % des moins de 45 ans, 65 % des plus de 65 ans et 80 % des plus de 80 ans ;
  • des désordres métaboliques (diabète ou obésité) ;
  • une surcharge pondérale, le port fréquent de charges lourdes, une activité physique trop intense ou la pratique mal contrôlée de certains sports augmentant les contraintes mécaniques, contribuant à abîmer le cartilage ;
  • certaines maladies de l’articulation comme la chondrocalcinose (dépôts de calcium dans le cartilage), l’ostéonécrose ou la polyarthrite rhumatoïde ;
  • la fragilité naturelle du cartilage et certaines anomalies anatomiques ou séquelles de traumatisme (fracture articulaire, entorse négligée, luxation, ablation du ménisque) ;
  • l’hérédité, notamment pour l’arthrose des mains.

Le diagnostic de la maladie repose sur un examen clinique et des radiographies de l’articulation. Celles-ci permettent d’observer le pincement de l’interligne articulaire qui joint les os. Il est souvent utile d’en réaliser régulièrement (chaque année ou tous les 2 ans), pour observer la sévérité mais surtout la vitesse d’évolution de la maladie et décider d’un éventuel traitement chirurgical.

Évolution de la maladie

Dans le cas d’une arthrose, les lésions du cartilage ne régressent pas mais leur progression n’est pas linéaire. L’évolution peut être très rapide et rendre nécessaire la pose d’une prothèse (par exemple dans le cas de l’arthrose de la hanche). La maladie peut également évoluer lentement, sur plusieurs années, sans induire de handicap majeur.

Deux états se succèdent à un rythme imprévisible :

  • des phases chroniques, au cours desquelles la gêne quotidienne est variable et la douleur modérée. Au cours de ces phases il est recommandé de conserver une activité physique régulière ;
  • des crises douloureuses aiguës accompagnées d’une inflammation de l’articulation, au cours desquelles la douleur est vive, survenant dès le matin et parfois la nuit ; la mise au repos de l’articulation est alors fortement conseillée.

Les traitements actuels

La prise en charge de l’arthrose comporte la prévention et le traitement de la douleur.

Il n’existe à ce jour que des traitements symptomatiques de l’arthrose, visant à soulager la douleur : antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens (par voie orale ou locale), infiltration de corticoïdes ou d’acide hyaluronique.

Les médicaments utilisés doivent toujours être associés à des mesures non médicamenteuses pour limiter la progression de la maladie. Ces mesures doivent être personnalisées en fonction des pathologies associées et de la localisation de l’arthrose. La prévention de l’apparition et l’aggravation de l’arthrose repose sur une kinésithérapie et une activité physique régulière, adaptée pour maintenir la force des muscles.

De nouvelles molécules thérapeutiques sont actuellement à l’étude, ayant un effet ciblé sur l’os ou jouant un rôle dans l’homéostasie du cartilage, comme des anticorps monoclonaux, des facteurs stimulant la production de cartilage. Sont également envisagées des greffes de cellules directement injectées dans l’articulation ou l’utilisation de cellules souches du tissu adipeux (adipocytes).

 
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